Ou comment dire les différences théoriques par la caricature et l'absurde et égratigner avec égalité les psychothérapies au passage.
A Strasbourg, ou peut-être ailleurs, trois amis souffrent d'énurésie. Ils voudraient régler ce problème de pipi au lit et comme aucune origine physiologique n'a pu être trouvée, ils décident donc d'entreprendre une psychothérapie. Mais vers quel courant, quel professionnel se tourner ? La première personne choisit un psychothérapeute pratiquant les thérapies comportementales et cognitives, la seconde préfère un psychanalyste et la troisième un psychothérapeute gestaliste. Elles entament leur thérapie et se retrouvent quelques temps plus tard pour partager leurs expérience et faire le point sur l'évolution de leur situation. - Ah, les amis, les TCC, c'est super! - Vraiment ? - Ah, oui ! Bon... pour l'instant, je continue à faire pipi au lit mais j'ai trouvé une solution : je mets des couches. Et vous alors ? - Ah, les amis, la psychanalyse, c'est super ! - Vraiment ? - Ah oui ! Bon... pour l'instant, je continue à faire pipi au lit mais maintenant je sais pourquoi : c'est à cause de ma mère. Et toi, alors ? - Ah, les amis, la Gestalt-thérapie, c'est super ! - Vraiment ? - Ah oui ! Bon... pour l'instant, je continue à faire pipi au lit mais maintenant je le vis mieux : je m'accepte comme je suis. L'histoire s'arrête là et ne dit pas si les amis ont continué leur thérapie et s'ils ont réglé leur problème.
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AuteurPierre-André Beley, psychosociologue et Gestalt-thérapeute, praticien en psychothérapie à Strasbourg. Archives
Septembre 2023
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