Fondements théoriques
La Gestalt-thérapie se situe dans le courant des psychothérapies humanistes et relationnelles. Elle accorde donc une importance toute particulière au développement de la personne et aux relations interpersonnelles.
Elaborée dans les années 1950, par Fritz Perls, psychiatre - psychanalyste, son épouse Laura Perls, psychologue - psychothérapeute et Paul Goodman, sociologue, et en évolution constante depuis, la Gestalt-thérapie est issue :
- de la Gestalt-psychologie : ces travaux portent essentiellement sur l'analyse de la perception humaine et ses incidences sur la construction du sens de l'expérience.
- de la psychanalyse : l'apport est notable dans le concept d'angoisse en Gestalt-thérapie et dans la psychopathologie, dont la nosographie classique est partagée. Certains psychanalystes, tels que O Rank, DC Winnicott, D Stern... présentent une forte proximité à la théorie gestaltiste.
- de la psychiatrie phénoménologique : la pensée philosophique phénoménologique et existentialiste refuse l'objectivisme et revendique la subjectivité. Appliquée à la thérapie, cela signifie s'approcher au plus près de "l'être-au-monde" du patient, de la singularité de son vécu et de son éprouvé, sans que cela soit matière à interprétations ou classifications.
Le livre fondateur est publié en 1951. La théorie et la pratique continuent de se développer aux Etats-Unis et en Europe, où la GT arrive dans les années 70. Des courants différents apparaissent et il en existe en France trois principaux :
Fondements anthropologiques
Pour la Gestalt-thérapie, l’humain
Pratique de la psychothérapie et changement
Elle va mettre l’accent sur la conscience de ce qui se passe dans l’instant présent aux niveaux corporel, affectif, intellectuel, psychique...
Le travail thérapeutique se fait à partir de l’expérience, du vécu de l’ici et maintenant. Cette expérience présente contient aussi bien les souvenirs conscients ou non, les expériences antérieures, les traumatismes, les fantasmes, les situations inachevées que les anticipations et les projets.
Ce qui se passe dans l’instant présent, c’est fondamentalement une expérience de contacter avec autrui, avec l’environnement, le non-soi. Le processus psychothérapique se centre sur la prise de conscience de la manière dont la personne peut distordre cette expérience, ignorer ou refuser ses besoins et désirs, s’enfermer dans des répétitions et donc s’empêcher un ajustement créateur, donc inédit, à cette situation unique.
D'où l'importance de la notion d'agressivité « saine » (dans le sens d'aller-vers, d'explorer) dans la théorie et la pratique de la GT.
Ignorer l'inédit de la situation conduit à des réponses figées, qui font et sont symptômes.
Le but de la thérapie visera à remettre du jeu, la possibilité de mouvement.
Les mécanismes névrotiques, les symptômes sont considérés avec une certaine bienveillance : ils sont des tentatives d'ajustement créateur, la meilleure solution qui a été trouvée à un moment, une béquille devenue encombrante, source de souffrance. On ne cherchera donc pas à les faire céder mais plutôt à trouver d'autres étayages, remplissant les mêmes fonctions tout en offrant plus de liberté.
La mise en conscience va être un des premiers outils de la Gestalt-thérapie. Il ne s’agit pas uniquement de la conscience réflexive, intellectuelle mais aussi d'une forme de conscience à la fois motrice, sensorielle (awareness). Le but étant d’aider la personne à être plus « consciemment consciente » et le thérapeute s’appuie sur la théorie du self pour voir si / quand / comment la personne interrompt ou atténue ce qui est en train de se passer.
Il s'agit de se demander « Qu’est ce que je suis en train de faire et à quoi ça sert ? »
L'importance de la relation
La relation est ainsi en elle-même un élément moteur de processus de la thérapie.
Le thérapeute et le patient, tous deux impliqués dans la relation psychothérapique, explorent ensemble « comment » les choses se disent, se font, sont éprouvées.
Les éléments transférentiels qui apparaissent au cours des séances peuvent être analysés « en direct ». Une des particularités la Gestalt-thérapie est aussi de pouvoir mettre à jour et nommer dans une part plus ou moins importante le contre-transfert et sous certaines conditions. On parle alors de dévoilement du thérapeute au service de la psychothérapie.
Cela permet la création de conditions favorables au développement, au changement et à l’unification de la personne. Les formes nouvelles expérimentées en séance, assimilées, vont enrichir le fond qui fait étayage pour la production d'expériences futures.
Elaborée dans les années 1950, par Fritz Perls, psychiatre - psychanalyste, son épouse Laura Perls, psychologue - psychothérapeute et Paul Goodman, sociologue, et en évolution constante depuis, la Gestalt-thérapie est issue :
- de la Gestalt-psychologie : ces travaux portent essentiellement sur l'analyse de la perception humaine et ses incidences sur la construction du sens de l'expérience.
- de la psychanalyse : l'apport est notable dans le concept d'angoisse en Gestalt-thérapie et dans la psychopathologie, dont la nosographie classique est partagée. Certains psychanalystes, tels que O Rank, DC Winnicott, D Stern... présentent une forte proximité à la théorie gestaltiste.
- de la psychiatrie phénoménologique : la pensée philosophique phénoménologique et existentialiste refuse l'objectivisme et revendique la subjectivité. Appliquée à la thérapie, cela signifie s'approcher au plus près de "l'être-au-monde" du patient, de la singularité de son vécu et de son éprouvé, sans que cela soit matière à interprétations ou classifications.
Le livre fondateur est publié en 1951. La théorie et la pratique continuent de se développer aux Etats-Unis et en Europe, où la GT arrive dans les années 70. Des courants différents apparaissent et il en existe en France trois principaux :
- Le courant côte Ouest ou dit "Perlsien" car proche de la pratique de Perls dans les années 1970 à Esalen. Cette école se présente plus souvent comme « Gestalt » que comme Gestalt-thérapie.
- la PGRO, la psychothérapie gestaltiste de la relation d'objet, très marquée par la psychanalyse des relations d'objet.
- la Gestalt-thérapie, qui se situe dans la lignée de la théorie du groupe initial (côte Est).
Est présenté ici plus spécifiquement ce dernier courant, marquée par la phénoménologie et par sa référence à la théorie du champ (c'est-à-dire que l’on se situera pas dans une logique intrapsychique mais plutôt situationnelle).
Fondements anthropologiques
Pour la Gestalt-thérapie, l’humain
- est en croissance tout au long de la vie par le contact avec des expériences toujours nouvelles. En effet, chaque fois est la première et la dernière même pour les actes qui semblent les plus familiers : on ne se baigne jamais deux fois au même endroit, c'est toujours le même fleuve mais jamais les mêmes eaux.
- est toujours en relation avec son environnement. Individu et environnement sont indissociables et pris dans une relation de co-création mutuelle et simultanée. Cela implique que la thérapie visera plutôt à développer, non pas une autonomisation individualiste, mais une interdépendance choisie, non-souffrante, « négociée » et « renégociable ».
- et elle le considère dans sa totalité (selon le principe gestaltiste que le tout est différent de la somme des parties)
Pratique de la psychothérapie et changement
Elle va mettre l’accent sur la conscience de ce qui se passe dans l’instant présent aux niveaux corporel, affectif, intellectuel, psychique...
Le travail thérapeutique se fait à partir de l’expérience, du vécu de l’ici et maintenant. Cette expérience présente contient aussi bien les souvenirs conscients ou non, les expériences antérieures, les traumatismes, les fantasmes, les situations inachevées que les anticipations et les projets.
Ce qui se passe dans l’instant présent, c’est fondamentalement une expérience de contacter avec autrui, avec l’environnement, le non-soi. Le processus psychothérapique se centre sur la prise de conscience de la manière dont la personne peut distordre cette expérience, ignorer ou refuser ses besoins et désirs, s’enfermer dans des répétitions et donc s’empêcher un ajustement créateur, donc inédit, à cette situation unique.
D'où l'importance de la notion d'agressivité « saine » (dans le sens d'aller-vers, d'explorer) dans la théorie et la pratique de la GT.
Ignorer l'inédit de la situation conduit à des réponses figées, qui font et sont symptômes.
Le but de la thérapie visera à remettre du jeu, la possibilité de mouvement.
Les mécanismes névrotiques, les symptômes sont considérés avec une certaine bienveillance : ils sont des tentatives d'ajustement créateur, la meilleure solution qui a été trouvée à un moment, une béquille devenue encombrante, source de souffrance. On ne cherchera donc pas à les faire céder mais plutôt à trouver d'autres étayages, remplissant les mêmes fonctions tout en offrant plus de liberté.
La mise en conscience va être un des premiers outils de la Gestalt-thérapie. Il ne s’agit pas uniquement de la conscience réflexive, intellectuelle mais aussi d'une forme de conscience à la fois motrice, sensorielle (awareness). Le but étant d’aider la personne à être plus « consciemment consciente » et le thérapeute s’appuie sur la théorie du self pour voir si / quand / comment la personne interrompt ou atténue ce qui est en train de se passer.
Il s'agit de se demander « Qu’est ce que je suis en train de faire et à quoi ça sert ? »
L'importance de la relation
La relation est ainsi en elle-même un élément moteur de processus de la thérapie.
Le thérapeute et le patient, tous deux impliqués dans la relation psychothérapique, explorent ensemble « comment » les choses se disent, se font, sont éprouvées.
Les éléments transférentiels qui apparaissent au cours des séances peuvent être analysés « en direct ». Une des particularités la Gestalt-thérapie est aussi de pouvoir mettre à jour et nommer dans une part plus ou moins importante le contre-transfert et sous certaines conditions. On parle alors de dévoilement du thérapeute au service de la psychothérapie.
Cela permet la création de conditions favorables au développement, au changement et à l’unification de la personne. Les formes nouvelles expérimentées en séance, assimilées, vont enrichir le fond qui fait étayage pour la production d'expériences futures.
Formation
Les pré-réquis à la formation sont un parcours personnel en thérapie de trois ans ans minimum et des connaissances en sciences humaines en général et en psychologie en particulier.
A la formation théorico-clinique de cinq années spécifique à la Gestalt-thérapie s'ajoute une formation obligatoire en psychopathologie. Voir aussi l'article psychothérapeute sur le page : psys...? pour plus de détails.
A la formation théorico-clinique de cinq années spécifique à la Gestalt-thérapie s'ajoute une formation obligatoire en psychopathologie. Voir aussi l'article psychothérapeute sur le page : psys...? pour plus de détails.